Hauts de France : la préfecture prend des mesures pratiques contre les pics de pollution.
Les Hauts-de-France enregistrent un épisode de pollution aux particules fines très récurrent. Malheureusement, aucune amélioration n’est actuellement envisageable. Pour parer à toute éventualité, la préfecture a décidé de reconduire les mesures antipollution en vigueur depuis le milieu du mois de janvier.
Réduction de la vitesse maximale autorisée.
Pour réduire les émissions de particules fines, la préfecture des Hauts de France a révisé ses vitesses maximales autorisées, et ce sur les axes routiers et autoroutiers de la région. Sur les 5 départements de la préfecture, la vitesse maximale passe donc de 110.90 km/h (sur les autoroutes) et 70 km/h (sur les routes) au lieu de 130.110 et 90 km/h avant le mois de janvier. Les mesures restrictives s’appliquent naturellement aux poids-lourds. Ceux dont le poids total en charge dépasse 3.5 tonnes voient leur vitesse limitée à seulement 80 km/h, y compris sur les autoroutes. Il est attendu que la police et la gendarmerie continuent de contrôler les automobilistes pour s’assurer que ces derniers respectent effectivement ces limitations.
Des réductions à l’échelle industrielle et locale sur les Hauts de France.
Le département des Hauts de France abrite quelque 32 sites industriels potentiellement polluants. La préfecture a donc exigé que ces derniers prennent des mesures précises pour diminuer leurs émissions de particules dans l’atmosphère. Dans cette optique, les brûlages de sous-produits agricoles et de déchets verts sont interdits pendant la période de probation. Même la destruction par le moyen des incinérateurs n’est pas approuvée pendant les périodes de pics de pollution.
Dans le même temps, certaines villes des Hauts de France appliquent des mesures locales visant à réduire les émissions de particules fines. Dans la métropole de Lille par exemple, un « ticket pollution » sera mis en place à partir du 24 janvier. Ceux qui en achètent un pourront utiliser les transports en commun (métro, bus, tramway) plutôt que leurs automobiles, et contribuer ainsi à produire moins de CO² dans l’atmosphère. Dans la commune de Dunkerque toute proche, le réseau de transport de la communauté urbaine propose de transporter les habitants de la ville gratuitement.
Des recommandations utiles pour préserver la santé des habitants.
Dans le but de protéger les jeunes enfants de la région pendant la période de pic de pollution, les autorités académiques des Hauts de France ont interdit toutes les formes d’activités physiques ou sportives en extérieur. La mesure s’étend de fait à toutes les écoles maternelles et primaires de la région. Dans les collèges et lycées, les activités sportives intenses ont-elles aussi été interdites pour le moment.
Toutes les personnes à la santé fragiles ou vulnérables face aux phénomènes de pollutions sont aussi exhortées à suivre scrupuleusement quelques recommandations sanitaires :
• Eviter les activités physiques et sportives intenses (en intérieur ou en extérieur)
• Prendre attache avec un médecin dès qu’on se sent mal
• Ne pas aérer les logements en fin de matinée et en début d’après-midi
• Eviter de sortir avec des nourrissons en début de matinée, en fin de journée, et près des axes routiers dans l’ensemble du département.